L’usage d’ornements corporels remonte à des temps très anciens. Véritable manifestation de la révolution symbolique, on estime que leur première présence remonte au temps des premiers graphismes. Les bijoux les plus anciens identifiés sont des coquillages percés qui dateraient d’environ 75 000 ans. Ces coquillages, découverts en Afrique du Sud, présentaient des perforations et des facettes d’usure, ce qui tente à prouver qu’ils furent bien portés.
Au niveau européen, les travaux de Yvette Taborin sont une référence. Grâce à l’analyse menée sur différentes parures, il semble que l’on puisse distinguer deux types :
A cette époque, les parures étaient principalement conçues à partir de coquillages et de dents d’animaux. En ce qui concerne ces dents animales, certaines études ont permis de constater une différence de corrélation entre la faune utilisée et leur milieu de vie naturel ; ce qui pourrait indiquer des échanges entre les peuples. En ce qui concerne les coquillages, les spécialistes constatent qu‘ils sont issus d’espèces vivantes, mais aussi de gisements fossiles.
A la préhistoire, les matériaux les plus utilisés pour la conception de parures étaient l’os, le bois, l’ivoire, ou encore les bois de cervidés. Et c’est seulement au néolithique que l’on voit apparaitre les premières utilisations de perles. Cependant, ceci ne correspondait pas à notre conception actuelle des perles dans le sens où elles étaient façonnées dans de nombreuses matières telles que le coquillage ou l’os. De plus, on distingue une diversification des objets d’ornements assemblés dans une multitude de formes.
La véritable première révolution propre au domaine de la bijouterie eut lieu au début de l’antiquité qui fut marquée par l’apparition du métal. Avec la découverte de l’or, de nombreuses techniques d’orfèvrerie vont rapidement se développer telles que le filigrane, la granulation et l’emboutissage. Ceci va rendre possible le développement d’un nouveau type de parures de très grande qualité.
Suite à cela, un grand nombre de bijoutiers vont voir le jour au sein du bassin méditerranéen en ensuite migrer vers d’autres comptoirs commerciaux pour accroitre les échanges. Forts de leur expérience, ils emportent avec eux un savoir-faire et des techniques qui se perfectionneront au fur et à mesure de leur voyage.
En Europe, ce sont les Celtes qui seront les premiers reconnus pour la qualité de leurs parures et leurs bijoux. Bien présent dans l’inconscient collectif, les peuples précolombiens étaient culturellement attachés aux bijoux façonnés en or.
Les historiens ont constaté que la mode des bijoux est restée relativement inchangée pendant plusieurs siècles, souvent réservée à des usages codifiés. Avant la première guerre mondiale en France, les bijoutiers avaient l’habitude de sélectionner les pierres pour les bijoux et parures en fonction du rang du futur acquéreur. Et c’est grâce à la révolution industrielle que va véritablement se démocratiser le bijou. En effet, c’est la production en série qui va permettre de les rendre accessibles à tous.
Tournant dans l’histoire des bijoux, l’or est donné aux gouvernements pour participer à l’effort de guerre et les artisans sont réquisitionnés dans l’industrie des armes. On assiste à un changement de matières dans la création de bijoux qui sont alors faits de métaux moins nobles tels que le fer, le cuivre ou l’aluminium. De plus, c’est aussi avec l’épanouissement de la femme dans la société que de nouvelles tendances plus stylisées vont émergées. L’alliance de nouveaux matériaux et de plus anciens donne naissance à des bijoux fantaisie, désormais considérés comme des créations à part entière.
La Seconde Guerre mondiale aura aussi un fort impact sur l’industrie joaillière lors de laquelle on constate de nouveau une recrudescence des bijoux simples. Heureusement, les bijoux reprendront rapidement leur place avec la fin de cette période de l’histoire.
Depuis le milieu de XXe siècle, trois secteurs se sont différenciés :
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